Dans le cadre de ses activités visant à renforcer la participation des jeunes à la vie politique en général, et aux élections en particulier, JSF a organisé avec l’IRI et deux autres OSC tunisiennes, un Café Talk pour discuter des raisons qui poussent les jeunes à s’abstenir de participer à la vie politique et aux élections.
Des participants de JSF et de Heya Program ont participé à ce Café talk qui a été organisé au sein de l’espace « Elmakhzen etthakafi » à Tunis, jeudi 28 juillet 2016. Ils ont discuté surtout des obstacles qui ne permettent pas aux jeunes de participer activement à la vie politique et dont on peut citer:
- la défaillance du système éducatif tunisien qui n’accorde pas l’intérêt nécessaire aux thèmes de citoyenneté, de mécanismes d’exercice du pouvoir et à la démocratie;
- le manque de sensibilisation des nouvelles générations quant à l’importance des élections dans le choix des dirigeants, qu’il soit au niveau national (Assemblée des représentants du peuple et Président de la République) ou au niveau local (les Conseillers municipaux et régionaux);
- le manque de confiance aux institutions de l’Etat aggravée par la corruption;
- le manque de mécanismes juridiques permettant de favoriser l’apparition de nouveaux leaders jeunes, à l’instar du système de quota adopté pour les femmes ou le système des listes électorales composées seulement de jeunes;
- le manque de sanctions obligeant les partis politiques à revoir leur organisation pour un renforcement de la participation des jeunes au sein de leurs structures de prise de décision…
Les participants ont également avancé une série de mesures en faveur d’une participation accrue des jeunes de 18 ans à 35 ans à la vie politiques et aux prochaines élections municipales et qui tiennent surtout à la refonte du système éducatif et la mise en place de mécanismes juridiques d’incitation à la participation des jeunes avec des sanctions envers les partis politiques et les listes candidates aux élections, et non seulement à des incitations comme l’a fait le législateur au niveau de l’article 30 du décret-loi n°2011-35 relatif aux élections des membres de l’Assemblée nationale constituante ou l’article 25 de la loi électorale n°2014-16.